Cycle histoire de la musique
Automne 2019

 Le programme pour ce trimestre est intitulé « Du théâtre élisabéthain au drame wagnérien ».


Compte rendu de la séance du 17 septembre 2019


Cette séance commence par un rappel de quelques éléments importants de l’histoire de l’Angleterre des années 1550 à 1650 : la dynastie des Tudor (1485 – 1580) avec les réformes sur la langue anglaise et surtout de la religion, préparent le règne d’Elisabeth I (1558 – 1603) qui bénéficie d’une véritable théocratie soutenue par une puissance militaire et une marine en expansion, malgré une royauté divisée.
Le rôle du théâtre élisabéthain a été abordé par la lecture d’extraits du théâtre de Shakespeare. Les messages, les enseignements sont transmis à travers les textes. Ce sont des principes politiques, philosophiques avec un accompagnement musical. Nous découvrons la variété des instruments et leur possibilité de jouer ensemble (consort). Shakespeare introduite en plus la danse, donc la musique, et si le monde est un théâtre, la musique devient un art avec des règles qui se mettent en place, et qui ont une signification (notion de musique de sphères).
Enfin la séance s’est terminée par le rappel des règles musicales de cette époque et leur signification.


Compte rendu de la séance du 01 Octobre 2019


Nous découvrons comment le théâtre de Cour en Angleterre s’est transformé en théâtre pour tous. Avec la reconstitution du « théâtre du Globe » de Shakespeare, nous comprenons son organisation et son fonctionnement.
Le théâtre est devenu un spectacle entier (musique et comédie) . Les troupes théâtrales anglaises sont encadrées et protégées. Les règles imposées à l’acteur ont permis de développer rapidement un théâtre au rôle éducatif, qui s’adressait non seulement à l’élite mais aussi au peuple

Compte rendu de la séance du 15 octobre 2019


Au cours de cette séance, nous abordons la musique dans le théâtre élisabéthain. Avec le bruitage et l’utilisation codée des différents instruments, la musique prend sa place dans le spectacle et apporte des informations supplémentaires.
Les quelques musiques retrouvées sont des chansons, intégrées au déroulement de la comédie. Shakespeare écrivait les paroles, mais n’étant pas musicien, il empruntait la musique à ses contemporains, aussi les illustrations musicales sont parfois dues à des reprises. La danse faisait partie du spectacle et Shakespeare a écrit en 1589 un traité sur la danse dans lequel on découvre qu’il apportait beaucoup d’importance à la technique et , ce qui est plus étonnant, à la culture du danseur.

Compte rendu de la séance du 5 novembre 2019


Cette séance sert de transition entre le théâtre élisabéthain et le théâtre de Wagner. Elle porte sur « le grand opéra historique au XIX° siècle ». Des compositeurs comme Halévy, Meyerbeer de l’époque ont choisi comme thème des minorités victimes du politique.
Le théâtre n’est pas universel. Aussi le théâtre élisabéthain et l’opéra wagnérien sont différents appartenant à deux périodes différentes. . Les sujets aussi sont nouveaux : après la Révolution, on abandonne la mythologie , au profit de l’ histoire, ou du prétexte historique au travers duquel le public peut reconnaitre des arguments politiques.
Nous avons découvert un musicien un peu oublié mais que Wagner a connu : c’est Jacques Fromental Halévy, issu d’une famille juive, et auteur de 36 opéras dont « la Juive » l’opéra le plus célèbre, mais la plupart de ses opéras ont eu du succès à l’époque. Wagner admirait les œuvres de Halévy qui était le plus talentueux des compositeurs de l’époque qui se sont intéressés au grand opéra. Après avoir décrit la carrière, le contexte social et culturel de de ce musicien, la séance a porté sur l’étude de cet opéra, accompagné d’une projection Video .
Les particularités de cet opéra : l’orchestre est constitué d’un grand nombre de musiciens, c’est un orchestre très symphonique, avec une ouverture à l’italienne. Par contre présence de l’orgue, de chœur avec un texte déroulé, plus récitatif : le chant est plus syllabique et apporte plus de dramaturgie.


Compte rendu de la séance du 19 novembre 2019


Cette séance porte sur l’opéra « la Juive ».
Comme toujours la qualité de l’illustration sonore (choix parfait de Monsieur Sutton) et les chanteurs sont superbes, en particulier le père de Rachel.
Quelques remarques intéressantes au sujet de cette projection. D’abord l’animosité entre juifs et chrétiens est parfaitement mise en évidence et installe le drame. Pour entretenir son intensité , un chant choral accompagné de violoncelles et contrebasses en le renforçant. Le grand opéra est un terreau pour donner de l’importance du timbre de chaque instrument. Les codes restent actifs (les violons réveillent la sensibilité….)
Ce grand opéra est parfaitement en phase avec les idées de l’époque. On peut rappeler à cette occasion, que Wagner était antisémite, et avec Halévy le judaïsme entre dans le grand opéra. Il souligne que les juifs restent juifs au péril de leur vie. C’est une sorte d’héroïsme.
Quelques idées intéressantes et profondes extraites des commentaires : la distinction entre père nourricier et père biologique. Dans cet opéra, on assiste au sacrifice d’une femme juive d’adoption, mais chrétienne de naissance….


Compte-rendu de la séance du 3 décembre 2019


Cette séance traite de la biographie de Wagner pour comprendre la réalisation de la tétralogie. Sachant que la composition de cette œuvre a nécessité plus de 25 ans pour sa réalisation, il était nécessaire de connaitre son entourage sachant que sa vocation de musicien est tardive.
Quelques détails sur la famille : il est le neuvième enfant, son père est passionné et amateur de théâtre, avec son oncle Adolphe Wagner philologue et libre penseur, il découvre la littérature, la poésie, (grecque en particulier) et son beau-père lui fait découvrir la peinture et peut être les Arts en général.
Les amis de Wagner (Bakounine, Feuerbach, les philosophes comme Schopenhauer) et leur influence sur l’évolution de la pensée de Wagner. A cette époque un mouvement nationaliste se développe et il y met beaucoup d’enthousiasme et fréquente les milieux anarchiques
Compte-rendu de la séance du 17 décembre 2019
La séance est consacrée à l’histoire de la composition de la tétralogie. Cette œuvre gigantesque, le Ring Anneau du Nibelung est composé de 4 opéras : l’or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried et le crépuscule des dieux.
Il faut rappeler que Wagner écrit d’abord en prose les sujets qui l’intéressent, puis les transforme ensuite en vers et ce n’est qu’après qu’il compose la musique.
Les sources : D’abord Wagner abandonne les sujets de personnages historiques et se passionne pour le Moyen Age allemand, la mythologie. Il s’intéresse et critique l’opéra. Lors de son séjour à Paris des souvenirs de la littérature grecque reviennent et il s’intéresse aux Antiquités. Il s’intéresse aussi beaucoup à la mythologie nordique qui renait à partir de sources latines.
Cette composition est le fruit d’une puissante gestation (28 ans) avec une pause de 12 ans (1857 à 1869) due à des difficultés de composition, des problèmes financiers, de remises en questions, des modifications dans l’articulation des opéras : les personnages étaient connus, il fallait trouver le ciment pour l’articulation. Il a été aussi question de la correspondance entre les noms propres des personnages et ceux des textes originaux

Cycle histoire de la musique

Hiver- Printemps 2020

Ce nouveau cycle  Histoire de la musique, est consacré à l’ « histoire de la musique anglaise »

Compte-rendu de la séance du 14 Janvier 2020.

(Monsieur Sutton a préféré commencer par l’histoire de la première moitié du XX° siècle). Benjamin Britten est le premier compositeur anglais qui a apporté un renouveau dans la musique anglaise depuis Purcell et Händel. C’est le plus grand musicien anglais de sa génération.

Cette première séance nous a fait découvrir Benjamin Britten. Sa biographie a été abordée à l’aide d’un DVD rapportant des témoignages de son enfance racontés par des parents proches (ses sœurs) et quelques amis (en particulier Peter Pears)

               Son éducation musicale débute au piano. Elle est d’abord assurée par sa mère, chanteuse et pianiste amateur, puis par sa maitresse d’école, qui lui fait découvrir « the Sea » de Franck Bridge et deviendra son élève et même son disciple. Ensuite il est envoyé en pension à la Gresham’s School de Norfolk, puis entre au Royal College of Music. Il n’apprécie pas l’ambiance, le style conservateur de cette éducation rigoureuse (à la cravache…). Sa santé est très fragile.

Sa mère lui fait découvrir l’Alto en prenant des cours à Londres. Très proche de Frank Bridge, qui contribue à l’élargissement de son éducation musicale, il commence à composer dès l’âge de 11 ans.

Progressivement il se détourne de la musique contemporaine anglaise (sauf celle de Frank Bridge), découvre la musique allemande et les compositeurs (Mozart, Schubert, Mahler, Schoenberg). Il reçoit une bourse à l’âge de 16 ans et désire aller à Vienne. Il vient à Paris avec sa mère et le retour passe par Vienne.

Ecoute d’extraits de la Sinfonietta (opus 1) composée en 1932.

Compte-rendu de la séance du 28 janvier 2020

Au cours de cette deuxième séance nous découvrons l’évolution musicale de B. Britten, à partir des années 932

A cette époque il a déjà composé des œuvres dites juvéniles : il s’agit de compositions destinées, c’est la tradition en Angleterre, à des chœurs universitaires ou religieux (comme il en existait beaucoup à l’époque). Il compose pour la voix, ce qui en fin de arrière le mènera à l’opéra.

Il est aussi pianiste, ce qui lui permet de subvenir à ses besoins, mais ne souhaite pas devenir soliste ; par contre il peut découvrir et s’imprégner des divers types de musique et il continue la composition. Au cours des années trente, le film documentaire joue un rôle important. En 1935, Britten est engagé à la GPO film (General Post Office Film Unit), pour écrire la musique de films publicitaire. Il collabore pour une trentaine de films et ainsi découvre sa voie : la composition. En même temps il rencontre des personnages importants (le poète Auden par exemple). C’est une époque capitale dans sa vie musicale et dans sa relation à la société, et la politique. Il découvre le « Groupe théâtre ».

Sa nature pacifiste se révèle et face aux problèmes politiques de l’époque, il devient objecteur de conscience et en Mars 1939 il est obligé de s’exiler aux USA avec Peter Pears. C’est une période difficile, pleine d’expériences et de découvertes. Il reviendra en Angleterre en 1942 et aura le statut officiel d’objecteur de conscience

Compte rendu de la séance du 4 février 2020.

C’est une séance exceptionnelle à laquelle monsieur Sutton a bien voulu se prêter, pour nous préparer à l’écoute de la symphonie n° 9 de Gustave Mahler qui aura lieu à la philharmonie de Paris le 9 février (c’est-à-dire le dimanche suivant).

Au cours de cette conférence monsieur Sutton nous a rappelé le parcours biographique de Gustave Mahler et les problématiques de son œuvre. Ainsi la composition de cette neuvième a été replacée dans son contexte.

L’analyse détaillée de cette symphonie a été aidée par la projection d’une vidéo montrant les répétitions de Léonard Bernstein. Bernstein juif comme Mahler a ressenti d’une façon personnelle cette musique. Nous avons ainsi découvert le rôle du chef sensible à quelques aspects particuliers que le compositeur a exprimé dans sa musique.

Cette première expérience a été satisfaisante et probablement reconduite l’année prochaine.

Compte rendu de la séance du 3 mars (report de la séance du 25 février 2020)

La carrière de Benjamin Britten à partir de 1943.

Il est de retour au Royaume Uni, où il bénéficie du statut d’objecteur de conscience. Il relance l’opéra anglais après Purcell, véritable point de départ de la « vraie carrière » de Benjamin Britten. C’est d’abord la création de Peter Grimes, écrit en 1943 : analyse et écoute d’extraits de cet opéra. Ensuite, en 1947, c’est la création de l’English opera et en 1948 la création du festival d’Aldeburg (lieu où il réside). Il a pour objectif de soutenir les compositeurs, et les habitants sont partie prenante dans toutes sortes de participation : chorales d’amateurs, artisans pour la construction   de la mise en scène, des décors et les chorales d’enfants…. Il y invite ses amis (dont Rostropovitch et son épouse….). D’autres opéras sont crées : en 1953, Gloriana pour le couronnement de la Reine Elisabeth II, puis en 1954, The Turn of the screen…

Mais en 1955 sa carrière change d’inspiration avec son voyage en Orient au cours duquel il découvre le gamelan, le théâtre Nô….Il est à la recherche d’un style nouveau, plus abstrait, plus dépouillé

Compte-rendu de la séance du 10 Mars 2020

                En 1961, un évènement important en Angleterre : la reconstruction de la cathédrale de Coventry, et c’est pour Britten l’occasion de déclarer sa haine de la guerre qu’il exprimera à travers les poèmes de son ami Owen ‘décédé en 1918, une semaine avant l’armistice) dans War Requiem. Il demande la participation de Galina Rostropovitch, de Fischer Dieskau et Pears, 3 interprètes représentant les 3 pays ayant le plus souffert pendant la guerre (Angleterre, l’Allemagne et la Russie). War Requiem est certainement l’œuvre majeure de Britten.

                En 1971 il songe toujours à composer un opéra pour Pears. Il retrouve Golo, un des fils de Thomas Mann lors d’un voyage en Allemagne, qu’il avait rencontré vers la années 1940 à Brooklyn. Il s’inspire d’une nouvelle « la mort à Venise »écrite par Thomas Mann en 1911, sous l’impact de la mort de Gustave Mahler. En octobre 1971, Britten et Pears se rendent à Venise. Britten commence à esquisser quelques idées et c’est la création de son opéra « Mort à Venise », qui sera créée le 16 juin 1973 à Covent Garden. C’est son opéra testamentaire.

Compte rendu de la première séance histoire de la musique :

Solesmes et la schola cantorum : le 22/01/2019

La séance a été illustrée par des extraits ciblés d’une vidéo sur Solesmes

D’abord nous avons localisé le cadre de l’abbaye  et une approche très succincte de la vie monastique, et surtout le rôle du silence.

Ensuite quelques exemples de chants  grégoriens : créant l’ambiance mystique du lieu. C’est un chant épuré, en apparence simple qui fait chanter des mots

Ensuite l’interview du chef de chœur de Solesmes, et la leçon de chant avec un moine, a été très   intéressante. C’est une technique très particulière  qui fait chanter des mots. Selon le rythme, le modulé, on découvre la richesse de ce chant. La difficulté réside surtout dans la maitrise du souffle.

Compte rendu de la deuxième séance  « histoire de la musique »

La fête du corps retrouvé : 05/02/2019

Cette séance a été illustrée par des séquences de danses destinées à montrer le rejet du ballet traditionnel caractéristique de l’opéra

1 -Un court extrait de la danse de Fuller (une danseuse de l’école américaine) vers 1890

Elle apparait noyée dans des flots de tissu léger, tournoyant, souligné par un éclairage coloré approprié, elle illustre le mouvement d’un corps libéré.

2 - les séquences filmées de Isadora Duncan. (vers 1900)

Le style est nouveau et très différents. Elle est pieds nus, habillée d’une simple tunique longue, vaporeuse. Elle effectue une danse souple, ondulante, mettant en valeur l’improvisation, la souplesse, et l’émotion d’une expression corporelle souple et libre. La danse doit chercher les formes les plus belles pour découvrir l’âme

                3 – La colonie du Monte Verita avec Mary Wigman

C’est l’étude du mouvement, sa dynamique, la qualité de l’effort, l’interrelation avec l’entourage. Le corps condense toutes les formes de l’expression, les tensions

4 - Un extrait du ballet « les biches » musique de F. Poulenc (1921)

 Conférence du 22 janvier 2019

Compte rendu de la conférence : autour de Léon Bloy : Solesmes et la Schola Cantorum

Au cours de cette première séance du cycle « Histoire de la Musique », monsieur Sutton nous a fait découvrir un personnage particulier, peu connu : Léon Bloy (1846-1917). C’est un romancier, essayiste et polémiste…. Ses liens avec la musique sont particuliers, mais très importants.

Après avoir fréquenté les milieux du socialisme révolutionnaire, il rencontre un abbé qui le ramène à la religion catholique, et tente la vie monastique vers 1877. A la même époque, en 1871, un moine de Solesmes découvre des manuscrits qui remettent en question l’histoire du chant grégorien. En même temps, les romantiques de l’époque réhabilitent le Moyen Age. L’abbaye de Solesmes, école de chant prestigieuse « la schola cantorum », donne par ses recherches sur le chant grégorien un nouvel essor au chant grégorien en créant des écoles et en modernisant la liturgie religieuse.

Ainsi par des extraits de chant grégorien, et par une vidéo nous avons pu découvrir les traditions et les nouveautés de la musique sacrée et son lien avec la musique baroque.

Compte rendu de la séance du 26 Mars 2019

Cette séance est consacrée à la « crise mystique » de Francis Poulenc.

Nous avons écouté successivement :

-          Les 4 motets pour un temps de pénitence écrits en 1938, à la demande de l’abbé Maillet chef de chœur des petits chanteurs à la Croix de Bois

-          Le stabat Mater, écrit en 1951, sorte de grand motet digne des compositions sacrées françaises au XVII° et XVIII° siècles ; on y associe l’idée de « La Pompe de Bossuet ».

Mais en 1954 Poulenc découvre par hasard un livret tiré d’une pièce représentée l’année précédente au théâtre des Arts par Jacques Hébertot  « le dialogues des Carmélites », d’après un scénario inédit de Georges Bernanos. Cet opéra sera créé à Milan en 1957.

Nous terminons la séance avec la projection vidéo et les commentaires de l’acte 1 du « Dialogue des Carmélites » enregistré en 1999, par l’opéra du Rhin.

Compte rendu d la séance du 9 avril 2019

Cette séance est entièrement consacrée à l’écoute du « Dialogue des Carmélites ».

Après une description des différents personnages de l’opéra, et la projection de quelques scènes importantes, notre attention a été concentrée sur les différents grands thèmes abordés par cet opéra comme par exemple la Mort, la Grâce, l’Angoisse, la Solitude, le Spirituel, la Société de l’époque…….